La cigarette électronique a-t-elle toujours été acceptée par la société ?
La cigarette électronique n’a pas toujours eu une bonne image. Dès son arrivée, elle a subi beaucoup de méfiance et de préjugés. Avec les années, un peu de recul a été noté, renforcé par les preuves de son efficacité. Elle gagne de plus en plus en notoriété. Il serait néanmoins important d’attendre encore quelques années et les résultats d’études sérieuses pour trancher.
Histoire de la cigarette électronique
La cigarette électronique ou e-cigarette (vaporisateur personnel) est un appareil qui permet de créer un aérosol destiné à être inhalé. Elle produit donc une vapeur (à partir d’un e-liquide) qui ressemble visuellement à la fumée engendrée par une cigarette classique (combustion du tabac). Les vapeurs ainsi produites peuvent prendre différentes saveurs et contenir ou non de la nicotine. Cet appareil a été proposé comme solution miracle pour la réduction du tabagisme.
En effet, il est recommandé pour accompagner le sevrage des grands fumeurs. Il permet ainsi de « fumer » en réduisant les risques d’absorption du monoxyde de carbone et du goudron contenus dans le tabac. L’appareil diffuse néanmoins des substances toxiques et cancérogènes en de faibles proportions que la cigarette. C’est en 1963 qu’Herbert A. Gilbert a élaboré pour la première fois le concept d’une cigarette électronique.
Son invention est restée au stade de maquette. Il a fallu attendre 2003 pour qu’un modèle grand public fasse son apparition. Le brevet d’invention a été déposé en 2005 par un ancien pharmacien et ingénieur chinois Hon Lik. Son dispositif exploite toutefois une technologie de nébulisation par ultrasons. La technologie en usage actuelle (vaporisation par résistance chauffante) pour toutes les cigarettes électroniques a été l’œuvre de David Yunquiang Xiu. Ce dernier a déposé son brevet en 2009.
La plupart des cigarettes produites viennent en effet des usines et ateliers chinois de Shenzhen et Hong Kong. Des modèles développés en Amérique et en Europe existent. Aujourd’hui, chaque acteur majeur de l’industrie du tabac propose sa propre cigarette électronique.
Cigarette électronique et société : amies ou ennemies ?
De nombreuses barrières idéologiques et réglementaires freinent l’adoption de la cigarette électronique. Cela est dû à une perception biaisée pour les néophytes et les médias. À son arrivée sur le marché, la cigarette électronique a soulevé beaucoup d’interrogations. Est-elle vraiment moins dangereuse que la cigarette classique ? Constitue-t-elle une bonne transition pour arrêter de fumer ? Ne favorise-t-elle pas des maladies respiratoires ?
Le caractère un peu flou de la composition des e-liquides et l’interdiction de vapoter dans certains lieux publics lui ont créé une mauvaise réputation. Est-ce fondé ? Rien n’est certain. Les accidents autour de certains dispositifs de vapotage n’ont pas aussi aidé. La cigarette électronique était assez mal vue. Toutefois, l’e-cigarette gagne de plus en plus de place en raison de ses avantages qui prennent plus de place que ses inconvénients.
Seulement en France, le nombre d’enseignes proposant la cigarette électronique est passé de 138 à plus de 2500 aujourd’hui. Les premiers intéressés constituent la tranche de 15 à 24 ans pour la découverte. Les consommateurs réguliers eux se situent dans les 35 et 44 ans.